Gouvernance des forêts et impact de la création des parcs nationaux sur la faune sauvage au Gabon. Cas du parc National de la Lopé
Saturnin Ndong Ndong  1@  
1 : Université de Pau, UMR 5319, Laboratoire Passage
Université de Pau et des Pays de l'Adour

Couvert à plus de 80% de forêt tropicale, le Gabon se caractérise par une gouvernance forestière marquée par une grande diversité d'enjeux : l'exploitation par l'industrie du bois ; l'utilisation des ressources par des communautés villageoises ; l'utilisation illicite des ressource biologiques, et la protection de la biodiversité. Fort de ce constat et compte tenu des engagements de ce pays à assurer un équilibre environnemental à travers une approche conservationniste, la création des aires protégées initiée en 2002 avait ainsi constitué une des stratégies afin d'assurer le maintien de ces écosystèmes forestiers. Dans cette logique, les treize parcs continentaux terrestres créés en 2002 auxquels se sont ajoutés depuis 2017 les neufs aires protégées littorales, ont été impulsés comme dynamique de conservation de ces écosystèmes à partir d'un choix des forêts jugé scientifiquement comme dotées d'une importante valeur écologique. À ce titre, la Lopé, territoire situé au centre du Gabon, constitue un habitat forestier intéressant et considérable. En effet, il est caractérisé par un climat équatorial avec des températures et précipitations moyennes, un relief relativement bas en altitude (120-800m) constitué majoritairement des sols sableux ; une mosaïque forêt-savane dans laquelle on retrouve une faune en grande partie dominée par une densité importante de mammifères notamment les primates, les buffles ; les pachydermes et des carnivores etc. Partant de ceci, le parc national de la Lopé créé en 2002 et couvrant une superficie de 485000 hectares qui nous servira d'illustration, avait été mis en place comme un objet à même d'assurer la gestion de cet habitat forestier.

 Après avoir présenté l'habitat forestier de Lopé en définissant ses conditions stationnelles, climatiques et la biocénose animale et végétale qui le compose, nous poursuivrons notre exposé avec le développement des politiques de gestion qui ont façonné cet espace avant de finir par l'impact de la création du parc sur l'évolution de la faune sauvage. Modestement, nous espérons que la présentation de ce cas gabonais apportera une pierre modeste au grand champ des études actuelles sur les évolutions des espèces faunistiques sauvages dans le monde.

 

 


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